Contexte

séparation

Le conflit de 1914-1918 voit un grand nombre d'hommes civils ou militaires (ainsi que quelques femmes) faits prisonniers.

Durant cette guerre, en Allemagne, on compte 175 camps avec plus de 2,5 millions de personnes emprisonnées (dont 600 000 français).

Les emprisonnements sont alors régis par des règles humanitaires dont le principe fut posé par la Déclaration de Bruxelles de 1874, puis développées à La Haye en 1899 et en 1907, et complétées par différents accords conclus pendant le déroulement même de la Grande Guerre.

Ces règles sont plus ou moins bien suivies en fonction des camps, des commandants et des périodes.

Nous nous attacherons ici à l'exemple du camp de Quedlinburg qui, à son apogée en 1918, a accueilli plus de 17 400 prisonniers (dont 4 752 français). Par le jeu des changements de camp, nous savons que beaucoup plus de prisonniers (et à fortiori de français) ont vécu dans ce camp.

Nous nous efforcerons par ce travail de :
- comprendre la vie dans le camp et les détachements de travail,
- retrouver l'histoire des hommes de façon individuelle et collective et les différents parcours entre les camps,
- déterminer combien de français, anglais, belges et italiens sont passés dans ce camp (le manque de sources concernant les russes ne permet pas d'être objectif à leur sujet),
- savoir d'où venaient les prisonniers et, pour les français, de présenter des origines géographiques,
- mieux appréhender où et comment les captures ont eu lieu,
- permettre aux descendants de retrouver le parcours de leur ancêtre.