Le rôle économique du camp pour la ville

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Le camp fut d'une grande importance pour la ville. Les prisonniers constituaient en effet une main d'oeuvre importante et peu cher.

Les captifs furent ainsi employés dans les Arbeits Kommandos (détachements de travail). Il y en avait différents types: carrières, usines, fermes...
658 détachements de travail sont recensés pour le camp de Quedlinburg ¹.

La ville en elle-même porte toujours les traces de certains travaux, notamment des routes construites par les prisonniers.

route de Quedlinburgcorvéerue du cul à Quedlinburg














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Les Arbeits Kommandos

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Ils sont Français et Russes, volontaires ou non. Ils travaillent pour les Allemands pour des salaires plus ou moins élevés (moins cher que la population de toute manière).

On les appelle les Arbeits Kommandos : les détachements de travail.

Il y en a à l'usine ou aux mines. Ils sont les plus durs...

Grâce à différentes sources (rapports de délégation, journal le Tuyau, témoignages de prisonniers), nous connaissons 21 détachements dépendants du camp de Quedlinburg:
- Ammoniak-Soda-Fabrik de Stassfurt,
- Aschersleben: la mine Marie-Louise (mine de charbon),
- Aschersleben: voie ferrée,
- Atzendorf: la mine Marie (mine de charbon brun),
- Dittfurt: travail agricole,
- Domersleben: travail agricole,
- Egeln
- Eisenbahnmeisterei d'Aschersleben: usines de guerre,
- Gewerkschaft Ludwig II, et Bergkohlen à Stassfurt: mines de potasse, de sel et de charbon
- Halberstadt: charcuterie qui produit notamment des saucisses en conserve,
- Hedersleben: une ferme et 2 boulangeries au moins,
- Harbker Kohlenwerke à Helmstedt: une centrale à charbon,
- Oscherlesben: voie ferrée,
- Nachterstedt,
- Salzbergwerk Neu-Stassfurt: mine de sel,
- Schönebeck: peut-être une usine de moteur d'avion (pas de certitudes),
- Westeregeln

mines de Quedlinburg

Cette photographie de prisonniers de guerre a été prise devant une mine dépendante de Quedlinburg (nous supposons qu'il s'agit de celle de Stassfurt).

Il est à noter que dans ces détachements "Les blessures mortelles par armes blanches ou par coups de fusil ne sont malheureusement pas rares dans les mines ou les usines (Darmstadt, Friedrichsield, Giessen, Landbuf, Ludwigsbourg, Quedlinbourg, Wittenberg)¹.

D'autres prisonniers, plus chanceux sont envoyés aux champs.

Les sous-officiers (normalement exemptés de travail) "ont été, dans leurs camps d'origine, l'objet de vexations diverses, puis envoyés dans des formations spéciales. Ils ont été astreints non seulement à des corvées d'intérieur et de jardinage (à 5 et 8 kilomètres du camp), commeà Grossporitsch, Schneidemull, Quedlinbourg, Zerbst, mais ont dû aussi travailler à l'assèchement de marais (détachements de Soltau, Naggerburger, Moor, Neuekirchen,Gustiow,Konigsmoor,etc..)¹.

Sur la carte ci-dessous apparaissent :
- en rouge le camp principal
- en bleu les détachements de travail
- en vert détachements dans des fermes.

les Arbeits Kommandos de Quedlinburg


Sources

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Photos d'époque: vendue aux enchères sur Delcampe.

¹Extrait du rapport de Candace Gratien, député, au nom de la commission des affaires extérieures, des protectorats et des colonies chargée d'examiner le proposition de résolution de M.Gratien CANDACE, tendant à inviter le Gouvernement à faire connaître au pays le régime des prisonniers de guerre et des internés civils en Allemagne et en France pendant la durée des hostilités, France, Chambre des Députés, 11 février 1919.