Les maladies

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Les autorités luttent contre les maladies grâce à des vaccins.

"Le 11 Mars nous étions avisés qu’à 2 h de l’après-midi, nous devions tous être présents pour la vaccination contre la fièvre typhoïde. À 2 h précises les majors français font leur entrée dans la baraque. Après avoir badigeonné une petite partie du sein gauche à la teinture d’iode, on nous introduit une petite aiguille entonnoir. Puis le major nous injecte à l’aide d’une petite seringue le vaccin anti-typhoïdique. L’opération n’a pas été longue ni douloureuse, mais le soir venu, nous ne pouvions plus remuer notre bras gauche. Cette vaccination dura tout un mois encore, à raison de 2 piqûres anti-typhoïdiques et deux piqûres contre le choléra¹."

En cas de maladie, les prisonniers étaient emmenés à l'infirmerie. "A l'heure où tous sommeille dans la baraque pleine d'ombre passe le "Ramasseur de Malades".(…) Là, en rangs plus ou moins serrés selon la rigueur des temps et les jours fastes ou non, rhumes et coliques, eczémas et compère-loriots, flémengites, palpitations et rabotschiphobies l'attendent de pied ferme²."

Un lazaret (hôpital militaire) était accolé au camp. Les malades étaient répartis, selon les cas, dans 3 baraques: "Donc Schmidt affecte selon les cas, les contagieux à la Baraque I, les malades internes et fiévreux à la II et les blessés à la III, baraques dont se compose l'hopital³."

lazaret

Les service médicaux

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"Le lazaret comprend 8 baraques pour maladies infectieuses, inoccupées actuellement, et 3 baraques pour les maladies ordinaires. Ces baraques, claires et spacieuses, contiennent des lits séparés avec bonne literie. Il y avait lors de notre visite 158 malades. 7 cas de trachome. Le service est fait par les médecins allemands et 5 médecins russes. La cuisine du lazaret est bonne et la nourriture abondante et soignée. Dans la section épidémique, un guichet spécial relié à des rails permet de faire la distribution des vivres sans compromettre l'isolation. Un troupeau de dix chèvres est entretenu constamment pour fournir du lait aux malades4."

Certains prisonniers, ayant des connaissances médicales, semblent avoir été "embauchés" comme le laisse penser cet "Ausweis" (communiqué par J.DUBOURDIEU).

Ausweis de Jean Dubourdieu Voici la traduction de cet ausweis,
"Laissez-passer n°140
Propriétaire de ce certificat, le prisonnier de guerre français, dentiste, Jean Dubourdieu, N°15864, de la 2ème compagnie de prisonniers, a la permission" (de se rendre à Quedlinburg visiblement) "dans le but" (de ramener des produits de soins) "sans escorte militaire" Il est expressément interdit de communiquer sans autorisation avec des personnes privées, de visiter des aubergistes et de consommer des boissons alcoolisées
"

La photo ci-dessous (communiquée également par J.DUBOURDIEU), semble être la photo d'une équipe sanitaire (les tenues et notamment les croix-rouges permettent cette hypothèse).

Jean-Louis Dubourdieu

Hôpital de Quedlinburg

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Dans certains cas, les malades sont transférés à l'hôpital de la ville de Quedlinburg. Il s'agit principalement de prisonniers blessés, arrivant du front.

hôpital de Quedlinburg

Photo issue d'une carte postale d'époque communiquée par Henri LACROIX.

Sources

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¹ Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL.

² Extrait du "Tuyau" n°8, p. 2, 2 septembre 1915.

³ Extrait du "Tuyau" n°13, p. 5-6, 7 octobre 1915.

4 Extrait du "Rapport de M.M Dr A. von SCHULTHESS et F.THORMEYER, 26 avril 1916" CICR, Genève, juillet 1916.